Réduire la vulné­­­­­ra­­­­­bi­­­­­lité des entre­­­­­prises face aux inon­­­­­da­­­­­tions

On estime à plus de 225 millions d’eu­­­­­ros les dommages causés par la crue de 1995 dans les Ardennes. 700 entre­­­­­prises ont été sinis­­­­­trées et 10 000 employés se sont retrou­­­­­vés au chômage tech­­­­­nique. Le risque de crues est un phéno­­­­­mène natu­­­­­rel qui se repro­­­­­duira néces­­­­­sai­­­­­re­­­­­ment. L’inon­­­­­da­­­­­tion en revanche est due à la présence de l’hu­­­­­main et de ses infra­s­­­­truc­­­­­tures en zone inon­­­­­dable. L’EPAMA propose un service d’ap­­­­­pui gratuit aux entre­­­­­prises pour réduire autant que possible leur vulné­­­­­ra­­­­­bi­­­­­lité. Cette métho­­­­­do­­­­­lo­­­­­gie s’adresse à tout type d’en­­­­­tre­­­­­prises (TPE, PME, commerce, arti­­­­­sa­­­­­nat…) sur simple demande et propose deux approches. Soit l’en­­­­­tre­­­­­prise fait son auto­­­­­dia­­­­­gnos­­­­­tic à l’aide d’un ques­­­­­tion­­­­­naire. Soit l’EPAMA se charge du diagnos­­­­­tic pour l’en­­­­­tre­­­­­prise, comme elle l’a déjà fait pour PSA aux Ayvelles, la SNCF ou encore Schul­­­­­man à Givet.

Connaître le risque

Danger pour les sala­­­­­riés, les biens, les bâti­­­­­ments, les outils de produc­­­­­tion, risque d’im­­­­­pact sur des tiers en cas de pollu­­­­­tion… Les consé­quences d’une crue varie selon son impor­­­­­tance. Elles peuvent être légères ou au contraire catas­­­­­tro­­­­­phiques. L’EPAMA propose grâce à son diagnos­­­­­tic de comprendre où se situe l’en­­­­­tre­­­­­prise sur l’échelle des risques et de hiérar­­­­­chi­­­­­ser ceux-ci. Jusqu’à quel point l’en­­­­­tre­­­­­prise pourra faire face ? Comment a-t-elle agi par le passé en pareil cas ? Quelle seraient les consé­quences finan­­­­­cières même d’une faible crue ? Et s’il fallait se mettre à l’ar­­­­­rêt ? Grâce à ses bases de données topo­­­­­gra­­­­­phique et son logi­­­­­ciel de modé­­­­­li­­­­­sa­­­­­tion (MHYM), l’EPAMA propose de simu­­­­­ler diffé­­­­­rentes hauteurs de crues et de réali­­­­­ser un état des lieux détaillé du site.

Anti­­­­­ci­­­­­per et mini­­­­­mi­­­­­ser l’im­­­­­pact d’une inon­­­­­da­­­­­tion

Lors d’une visite sur le terrain, l’EPAMA propose d’iden­­­­­ti­­­­­fier les dommages possibles et de déter­­­­­mi­­­­­ner les points forts et les points faibles de l’éta­­­­­blis­­­­­se­­­­­ment. Deux à trois semaines après le diagnos­­­­­tic physique, les préco­­­­­ni­­­­­sa­­­­­tions des mesures à prendre pour réduire la vulné­­­­­ra­­­­­bi­­­­­lité sont rendues. Elles peuvent être d’ordre orga­­­­­ni­­­­­sa­­­­­tion­­­­­nel : range­­­­­ments des batar­­­­­deaux faciles d’ac­­­­­cès, rehaus­­­­­sage d’équi­­­­­pe­­­­­ment, élabo­­­­­ra­­­­­tion d’un plan de procé­­­­­dure inon­­­­­da­­­­­tion… Ou bien d’ordre struc­­­­­tu­­­­­relle : créa­­­­­tion d’un espace refuge, instal­­­­­la­­­­­tion de clapets anti-retour, mise en place de pompes, occul­­­­­ta­­­­­tion des entrées d’eaux, sécu­­­­­ri­­­­­sa­­­­­tion des réseaux infor­­­­­ma­­­­­tiques, des cuves et stockage de produits dange­­­­­reux. L’objec­­­­­tif étant d’aug­­­­­men­­­­­ter la rési­­­­­lience de l’en­­­­­tre­­­­­prise. L’ap­­­­­pli­­­­­ca­­­­­tion InfoMeuse complète l’en­­­­­semble de ce dispo­­­­­si­­­­­tif en infor­­­­­mant l’en­­­­­tre­­­­­prise en temps réel des risques de crues.