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Article sur l'expérimentation d'OSIRIS Meuse

L’Ar­den­nais consacre un article au test du logi­ciel OSIRIS Meuse à Char­le­ville-Mézières et Givet.

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Voir aussi :
Le logi­ciel Osiris Meuse : prin­cipes et utili­sa­tion
L’exer­cice (test du logi­ciel)


Un nouveau logi­ciel pour gérer les crues

Osiris Meuse est le nouveau logi­ciel que l’EPAMA vient de tester à Givet et à Char­le­ville-Mézières. Cet outil va permettre de réduire le risque des crues en cas de fortes pluies.
« Le test nous a permis d’amélio­rer notre base de données », appré­cie Boris COURBARON, respon­sable des services tech­niques de la mairie de Givet.
« Le logi­ciel Osiris répond bien à nos attentes. Cet outil nous aide à faire des prévi­sions et à déclen­cher des actions au moment des crues ». Une analyse parta­gée par Sylvain DALLA ROSA adjoint au maire de Char­le­ville-Mézières : « Cet outil nous permet d’être effi­caces dans la mise en place du dispo­si­tif d’alerte : infor­mer la popu­la­tion, construire des passe­relles, établir le plan de sauve­garde des entre­prises. »
Sylvain DALLA ROSA et Boris COURBARON ont assisté aux tests orga­ni­sés en juin dernier à Givet et à Char­le­ville-Mézières par l’EPAMA. L’Établis­se­ment public d’aména­ge­ment de la Meuse et de ses affluents travaille à la réduc­tion du risque d’inon­da­tion à défaut de l’élimi­ner complè­te­ment.
« On a testé diffé­rents types de données, notam­ment le mode de trans­fert d’infor­ma­tions par Inter­net », souligne le direc­teur de l’EPAMA, Guy ROUAS.

72 heures d’avance

« Osiris inon­da­tion est d’abord un outil destiné aux respon­sables locaux de la sécu­rité. mais qui a voca­tion à faci­li­ter l’échange d’infor­ma­tions avec les autres acteurs de la préven­tion et la gestion de crise », ajoute Sébas­tien RENOU, ingé­nieur respon­sable des systèmes d’infor­ma­tion à l’EPAMA.
En cas de crue, la [DIREN Lorraine] élabore des prévi­sions. Elle propose au préfet de déclen­cher l’alerte. Le repré­sen­tant de l’État alerte les maires.
« Les communes sont répar­ties par groupe, suivant leur vulné­ra­bi­lité », précise Sébas­tien RENOU. « Chaque groupe est ratta­ché à une échelle et une cote d’alerte. Il appar­tient alors au maire d’infor­mer la popu­la­tion et de prendre des mesures adap­tées au niveau commu­nal ».
Osiris accé­lère ces démarches en utili­sant les résul­tats d’un travail fait en amont, à partir d’un système exis­tant, en l’occur­rence Moïse.
Ce système permet de prévoir avec 72 heures d’avance les niveaux que les eaux pour­raient atteindre dans plusieurs communes arden­naises. Et d’anti­ci­per la protec­tion des personnes ainsi que des biens.


3.500 casiers

Comme le précise Jacques JEANTEUR, président de l’EPAMA, « Osiris Meuse vise ainsi à complé­ter l’aspect prévi­sion par la gestion de crise ». Ce logi­ciel comporte 3.500 casiers dont 388 à Char­le­ville-Mézières.
Ce sont des unités de données concer­nant la Meuse sur une distance de 400 km. A l’inté­rieur de chaque casier, on a le niveau que l’eau pour­rait atteindre dans une commune. A partir de ces données, on prévoit la montée des eaux d’une manière loca­li­sée pour trois jours.
Un exemple : on choi­sit une école comme repère. Lorsque cet établis­se­ment a 10 cm d’eau, les respon­sables locaux déclenchent la mise en sécu­rité des meubles, ordonnent la ferme­ture des usines, préviennent les rive­rains, décident la ferme­ture des routes, etc.
Les infor­ma­tions conte­nues dans le logi­ciel concernent aussi bien les Ardennes que le dépar­te­ment de la Meuse. En cas de crue, Osiris faci­lite la commu­ni­ca­tion non seule­ment entre les deux dépar­te­ments, mais aussi entre les cellules de crise et les communes dotées de cet outil.


Jean-Florent Kemba­kou – L’Union du 31/07/2006